https://www.traditionrolex.com/25 Vers une formalisation durable du commerce informel en Afrique

Vers une formalisation durable du commerce informel en Afrique

Par Admin 2017-05-24 15:35:59

En partenariat avec l’organisation « Consumer Unity and Trust Society CUTS » , l’Organisation des Nations Unies pur l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), par le biais de sa représentation au Rwanda a organisé un atelier régional du 23-24 mai 2017 à Kigali regroupant des experts qui échangent sur les modalités de formalisation du commerce informel en Afrique .

Attaher Maiga , Représentant de la FAO au Rwanda (photo-archives)

Alors que l’étude menée par l’atelier de Kigali s’est penché essentiellement sur le commerce informel transfrontalier, un accent particulier a été mis sur le commerce transfrontalier exécuté par les femmes.

Dans son allocution, le Représentant régional de la FAO au Rwanda, Attaher Maiga a indiqué que « le genre est un facteur majeur pour expliquer la dynamique socioéconomique de l’informel au sein des économies nationales, en particulier pour expliquer la prévalence du taux de pauvreté élevé et d’exclusion sociale chez les ménages engagés dans des activités économiques informelles ».

Selon Maiga, « le manque d’accès aux ressources productives, y compris la terre, le crédit et l’éducation, restreint la performance des femmes sur les marchés agricoles, ce qui limite leur capacité à commercialiser de manière rentable ».

D’autre part, a-t-il ajouté, le manque d’accès à l’information sur le marché et la compréhension limitée des protocoles commerciaux font que les femmes ne bénéficient que des informations erronées sur la réglementation des marchés.

Dès lors, a souligné le Représentant régional de la FAO, le commerce informel à petite échelle est une activité d’une grande importance pour les ménages à faible revenu qui dépendent souvent des revenus tirés du commerce informel comme principale source de revenus.

La formalisation du commerce informel transfrontalier essentiellement exécuté par les femmes ayant été souvent vouée à l’échec, Maiga considère qu’il faudrait revoir les règles de la taxation douanière qui régissent cette activité une fois formalisée, de façon à permettre à ces femmes de ne plus travailler à l’ombre de la loi fiscale.

Il recommande d’autre part que soient organisées des séances de sensibilisation et de renforcement des capacités en faveur de p ces femmes pour qu’elles se sentent finalement moins vulnérables.

Si la taille du secteur informel en Afrique subsaharienne est estimée à 42% du revenu national brut (PIB), le commerce transfrontalier est une contribution majeure au PIB régional, la majorité de ces échanges émanant du secteur informel.

« La croissance de la taille du secteur informel est fortement associée à l’avènement de la libéralisation du commerce et à l’effondrement du secteur public en réponse à la mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel » a justifié ce phénomène le Représentant Régional de la FAO.

Le Rwanda, un modèle régional dans la formalisation du commerce informel transfrontalier

Le Rwanda est apparu, selon toujours Maiga, comme un modèle en matière des meilleures pratiques en ce qui est de la gestion du commerce transfrontalier, et ce, grâce à ses efforts visant à intégrer l’économie informelle, en facilitant les réseaux commerciaux aux petits commerçants agricoles.
Selon Alice Twizeye, Directrice du Commerce Extérieur au Ministère rwandais du Commerce et Industries, et des Affaires de la Communauté Est-africaine (EAC), le Rwanda mène depuis 2012 une politique de valorisation du commence informel transfrontalier pour promouvoir la vie des ménages, et développer le commerce extérieur.
Twizeye a indiqué que des produits locaux issus de l’agri-élevage , transformés ou non, passent par les marchés transfrontaliers. Il ya parmi eux les légumes, petit pois, viande des animaux et de la volaille, la farine de blé etc.

Pour harmoniser cette activité commerciale transfrontalière, douze marchés dont la construction est achevée pour certains sont en train d’être mis en place dans les districts limitrophes des pays voisins du Rwanda.

Douze marchés sont entrain d’être construits dans douze districts qui ont des frontières avec les pays voisins.

La construction est achevée pour deux marchés et en cours pour deux autres , tandis que les travaux continuent pour le reste avec objectif de les achever d’ici la fin de l’année fiscale 2016-2017.

Parlant des avantages liés à la construction de ces marchés, Twizeye a souligné que , « ces femmes ayant été regroupées en coopératives et leurs capacités renforcés, elles ont une adresse bien connue et ont facilement accès à des crédits. Elles connaissent les lois douanières et coopèrent aisément avec les organes de l’Etat », a-t-elle fait remarqué.

Généralement, a-t-elle indiqué, dans les pays de l’EAC, les produits n’excédant pas une valeur de 2000 $US ne sont pas taxables quand on exhibe leur certificat d’origine.

Les revenus générés par le commerce informel transfrontalier sont principalement utilisés pour les dépenses des ménages, tels que l’achat de la nourriture, les frais de scolarité et les soins de santé.

Une minorité de ces petits commerçants est également capable de réorienter leurs économies et de réinvestir dans leur commerce.

Les pays dont les délégués sont entrain d’échanger sur les meilleures pratiques du programme de formalisation du commerce informel transfrontalier sont le Rwanda, Kenya, Uganda, Tanzanie, Ghana, Inde, Allemagne, et l’Italie.

Jean Louis KAGAHE

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