[caption id="attachment_3318" align="aligncenter" width="908"] La jeunesse rwandaise est bien encadrée pour que rien ne soit plus comme avant (Photo PPU)[/caption]

Les Rwandais célèbrent pour la 22 ème fois la journée de libération correspondant à la prise de Kigali et l’arrêt du génocide contre les Tutsi. Ce fut le début d’une ère nouvelle pour les Rwandais qui aspirent désormais à la prospérité, dans une société qui a fait des droits humains son leitmotiv.

Il n’est pas rare d’entendre des Rwandais de toutes les catégories sociales et toutes les régions du pays clamer "C’est mon droit". ("Ni uburenganzira bwanjye").

Il ya juste 22 ans, ce langage n’existait pas dans le pays des Mille Collines. Aucun droit ne pouvait être réclamé. Au contraire, le droit de vivre était un privilège des "âmes bien nées", le droit à l’éducation une faveur réservée à la progéniture de certains nordistes,…

Des famines cycliques étaient l’apanage des sudistes qui vivaient en général dans la misère notamment dans l’ex province de Gikongoro et Butare.

La libération du Rwanda proclamée le 04 juillet 1994 a permis de tourner la page de l’histoire sombre du pays pour aspirer à de meilleures conditions de vie pour tous, sans exception aucune.

Tous les Rwandais jouissent aujourd’hui des mêmes droits, aucune politique discriminatoire ne peut trouver de place dans la société rwandaise d’après 1994.

Célébration dans un contexte de stabilité et de croissance

Depuis plus d’une décennie, le Rwanda vit une période de stabilité et de croissance économique. Pour le moment, le taux de croissance tourne autour de 7% (7,3% au premier trimestre 2016).
La lutte contre la pauvreté est un slogan de tous les jours, mais pas simplement un slogan, plutôt une véritable politique de développement économique.

Des programmes comme "Girinka" ou une vache par famille pauvre, "ubudehe", VUP umurenge,… ne visent que l’amélioration des conditions de vie de la population et une guerre sans merci contre la pauvreté qui était devenue endémique au Rwanda.

"La pauvreté ce n’est pas une fatalité," répète souvent le Chef de l’Etat, Paul Kagame, qui demande à la population de retrousser les manches car la prospérité demeure le résultat du travail bien fait et sans relâche.

Le FPR reste sur la ligne tracée

Avant la prise du pouvoir par le FPR-Inkotanyi après une lutte armée d’environ quatre ans, un programme politique avait été soignement élaboré.

Aujourd’hui 22 ans après la sortie du maquis, le FPR continue sur la ligne préalablement définie par les membres fondateurs. A titre d’exemple, la tolérance zéro contre la corruption y tire ses racines.

La lutte contre le génocide, la politique d’unité et de réconciliation nationale, une économie basée sur les ressources nationales, une diplomatie basée sur le respect mutuel, l’amélioration des conditions de vie de la population, mettre en place un système de gouvernance basé sur la démocratie, … sont certains des neuf points du programme politique du FPR qui continuent à guider toute l’action gouvernementale.

Rien ne sera plus comme avant

La fête de libération rappelle la victoire militaire du FPR sur les forces génocidaires. Ce n’était que le début d’une véritable libération où la population peut jouir de tous ses droits.

Le but visé dans ce processus de libération est une transformation socio-économique du pays et la mise en place des conditions qui accordent les mêmes chances à tous.

La gouvernance actuelle reste loin d’être démagogique. Elle lie la parole aux actes, ce qui lui donne toute la crédibilité voulue auprès des partenaires et l’assurance de la confiance de la population.

Le chemin de la véritable libération reste encore long mais la victoire est certaine, en témoignent les progrès significatifs enregistrés au fur des années et la volonté politique du leadership rwandais.

Gérard Rugambwa